Saint exemple pour les élèves de 2018

Voici un magnifique petit texte trouvé dans l’église de Saint-Marie de la Visitation à Saint-Étienne qui pourrait servir d’exemple pour les élèves de 2018, hélas si troublés par la puissance médiatique.

« Je m’imposerai une pénitence toutes les fois que l’orgueil aura un avantage sur moi, c’est-à-dire toutes les fois que je commettrai une faute d’orgueil, soit en pensées, soit en paroles.

Je parlerai sans distinction à tous mes condisciples, et leur rendrai en toute occasion les services qui seront en mon pouvoir, quelque répugnance que je puisse y avoir, car les répugnances, je le reconnais, ne peuvent venir que de l’orgueil.

Je me regarderai toujours comme le dernier de mes condisciples, et je ne me préférerai à aucun d’eux. Je ne suis qu’un peu de poussière.

En récréation, je me promènerai indifféremment avec tout le monde, et je tâcherai de me répandre en paroles le moins possible.

Je me garderai bien surtout de médire de qui que ce soit, et sous quelque prétexte que ce puisse être.

Je garderai constamment le silence d’une récréation à l’autre, et je ne parlerai point en classe, ni dans les corridors, ni à la montée d’escalier, soit par signe, soit autrement sans une grande nécessité.

Pendant la classe, la conférence et les autres exercices qui demandent l’attention, non seulement je ne parlerai pas, mais je ferai, en outre, mon possible pour être toujours attentif.

Mon Dieu, je promets moyennant votre secours, de faire tous mes efforts pour être fidèle à mes résolutions ; mais vous connaissez ma faiblesse ; ayez donc pitié de moi, je vous en conjure, et faites-moi la grâce de ne pas pécher par la langue. »

Saint Marcellin CHAMPAGNAT (1789 Marlhes – 1840 Saint-Chamond)
Fondateur de l’Institut « les Petits Frères de Marie. »
Résolutions prises au séminaire Saint-Irénée de Lyon – 1813

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Vénérer la Sainte-Épine

Voici une Homélie sur la Couronne d’Épines, donnée par le Cardinal André Vingt-Trois, le 21 mars 2014, à la Sainte Chapelle de l’Église Sainte-Marie de la Visitation à Saint-Étienne.

Elle mérite d’être méditée afin de lutter contre les fausses idées des ennemis du Christianisme.

« Vénérer la Sainte-Épine

La ténacité, la résolution, l’implication de saint Louis et de ses pairs pour conquérir les lieux où le Christ avait souffert, sa volonté déterminée d’acheter et d’emporter cette Couronne d’épines ne participent pas d’une sorte d’idolâtrie des objets face à l’anéantissement du Christ, mais plutôt d’un réalisme profond de la foi qui reconnaît que dans l’humanité de Jésus, quelque chose s’est accompli touchant au salut du monde.

Et dans cette humanité de Jésus, la Couronne d’Épines tient une place particulière puisqu’elle est simultanément le symbole de son abaissement et l’annonce prophétique de sa royauté quand il sera ressuscité.

Quand nous vénérons la Couronne d’épines, nous n’effectuons pas un geste païen à l’égard d’objets sacrés, nous posons un acte humain qui nous permet d’entrer intérieurement et spirituellement en communion avec celui qui a porté cette couronne et de reconnaître que dans sa chair il a porté le péché des hommes.

Vénérer la Couronne d’épines,
c’est vénérer le Christ,
c’est vénérer le Christ dans sa Passion,
c’est vénérer le Christ dans l’offrande qu’il fait de sa vie,
c’est reconnaître que la puissance de Dieu œuvre à travers la faiblesse de son serviteur.

Prions, par l’intercession de Saint-Louis, pour que notre engagement à la suite du Christ fasse de nous les serviteurs les uns des autres, chasse de notre cœur toute tentation de domination et d’écrasement, nourrisse l’espérance qu’à travers la Résurrection du Christ, l’humanité nouvelle est en train de se construire.

En vénérant l’instrument de supplice du Christ, nous annonçons en même temps la glorification qui est la sienne et le règne qu’il exerce sur le monde jusqu’à la fin des temps. »

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L’histoire de la Sainte-Épine

Voici l’histoire de la Sainte Épine telle qu’elle est présentée dans la magnifique chapelle de l’église Sainte-Marie de la Visitation :

« La Sainte Épine fut détachée par Saint Louis lui-même, la relique est envoyée à l’église du Puy-en-Velay. Une lettre manuscrite, en latin, accompagnait son présent.

La traduction est la suivante :

« LOUIS, par la grâce de Dieu roi de France, à ses bien-aimés doyen et chapitre du Puy, salut et affection.

Nous vous faisons savoir par le contenu de la présente que le jour où nous avons reçu, envoyé de Constantinople, la sacrosainte couronne d’épines qui a été placée sur la vénérable tête de Notre Seigneur Jésus-Christ, au temps de la passion, nous avons concédé à notre cher et fidèle Bernard, votre évêque, une épine de cette même Sainte Couronne, par révérence envers la bienheureuse Vierge et pour faire honneur à votre église.

Donné à Sens, l’an du Seigneur 1239, au mois d’août. »

Lors de la Révolution, un certain abbé BORIE, prêtre au Puy, sauve de la destruction, la relique, la lettre du roi Louis IX et les Vidimus (copie certifiée d’un acte antérieur) certifiant l’origine et l’authenticité. Dans les tribulations de l’époque, l’abbé BORIE arrive à la paroisse Notre Dame à Saint-Étienne muni de son précieux bagage.

À son départ, en 1805, il en fit don à l’église, ce qui fut accepté par le clergé de Notre Dame. Son curé fut autorisé à ériger la confrérie des Cinq-Plaies, qui conservait la relique, et à fixer une fête le dimanche le plus proche de l’exaltation de la Sainte-Croix.

Ces reliques étaient alors conservées pendant une custode provisoire devant faire place, sous le second empire, au magnifique reliquaire commandé à l’orfèvrerie Armand-Caillat.

Depuis 2013, elle est installée dans la chapelle du Magnificat de l’église Sainte Marie de la Visitation à Saint-Étienne. »

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Techniques dialectiques pour reconnaître les sophistes contemporains

Dans le passé, les jeunes hommes étaient bien formés à la grammaire, la dialectique et la rhétorique. Cela leur permettait de raisonner clairement et d’être éloquents en vue du bien commun. De nos jours, cette transmission de valeurs s’est perdue. Désormais, l’enseignement consiste essentiellement à formater les élèves pour en faire des êtres serviles au système républicain. Ce procédé a de fâcheuses conséquences pour le christianisme puisque de moins en moins d’individus sont capables de comprendre sa pensée riche et salutaire.

Puisqu’il n’y a plus de rempart contre l’affabulation, les sophistes contemporains, c’est-à-dire ceux qui défigurent la vérité pour parvenir à leurs fins, pullulent. Bien souvent on ne prête pas attention à leurs techniques qui permettent d’influencer les autres. Ils sont doués pour jouer avec les sentiments et les émotions des autres au lieu de se consacrer à la vérité pour le bien de tous. Dans le cadre de ce petit article, nous nous focaliserons sur la dialectique pronominale.

1) Le « moi » est l’antonyme du « groupe »

Tout d’abord, la lutte principale de nos ennemis consiste à éliminer l’antique religion catholique du système. La 1re personne du singulier « je » est utilisée à outrance pour rappeler que l’individu s’est émancipé de l’idée de Dieu. Le quidam se croit souverain et totalement autonome alors que le système n’a pourtant jamais été aussi totalitaire. La plupart des gens ne se rendent pas compte qu’ils sont esclaves de quelque chose qui ne dit pas son nom. Pour se satisfaire eux-mêmes, ils se contentent de l’idée du « moi » puisque l’on répète partout à la manière de Descartes « je pense donc je suis ». Pourtant ce « moi » est isolé et faible au sein d’une société inique qui est mise en esclavage par la finance internationale. D’autant plus que le « moi » élimine d’emblée l’idée de congrégation (mot tiré du latin qui signifie rassemblement). Le « je » est l’ennemi mortel du « nous » puisqu’il est la conséquence de la solitude métaphysique.

Les Évangiles selon Jésus-Christ disent : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé » (saint Jean, 15:12), « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur » (saint Matthieu 23:11).

2) Le tutoiement agressif face au vouvoiement

Le « tu » outrancier est venu remplacer le « vous » de politesse. Autrefois, on vouvoyait ses parents, ses professeurs et les adultes en général. Une personne qui rentrait dans un lieu inconnu faisait preuve de politesse et de respect. De nos jours, le « tu » est employé dans toutes les situations : il n’y a plus de frontière ni de hiérarchie entre deux individus.

Autrefois, plusieurs individus formaient un groupe, une idée formelle du « nous », ce qui les rendait inclusifs, c’est-à-dire capables d’intégrer amicalement un autre membre. De nos jours, la multitude est constituée d’inconnus, cause du « je ». Cette situation exclut d’emblée l’idée d’union puisque la notion de groupe a été détruite par le « moi ».

Il n’y a plus de cohésion puisque la religion, source des devoirs envers Dieu, et, les valeurs, détentrices de l’ordre, ne doivent plus être dévoilées en public.

3) Le jugement par le « vous »

Certains auteurs contemporains, notamment les faux prophètes, utilisent le « vous » comme un moyen d’accuser les autres de tous leurs maux. Voici un exemple très connu :

« Vous êtes responsables des malheurs de ce monde. Vous ne pensez qu’à vous amuser alors que vous devriez être humbles. Vous appelez sur vous le jugement divin puisque vous refusez de reconnaître vos faiblesses. »

Ici, ce genre d’individu prouve son orgueil en estimant qu’il n’est pas comme les autres puisqu’il ne serait en rien responsable des maux qui accablent la civilisation. Ce type de raisonnement est source de grands troubles et désaccords. Les plus faibles, en grande souffrance morale, risqueraient de suivre ce genre de gourou. Combien de sectes ont pu être créées à cause de l’abus de ce genre de procédé ?

Jésus-Christ est très clair : « Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n’avez qu’un seul maître pour vous enseigner, et vous êtes tous frères » (saint Matthieu 23:8), « Ne vous faites pas non plus donner le titre de maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ » (saint Matthieu 23:10)

4) Le bannissement du « nous »

Le « nous », provenant de Dieu, est synonyme de bien commun, de charité, d’amour envers les uns et les autres. Pourtant, ce « nous » si utile est banni de la civilisation. Au mieux, il est utilisé dans les slogans publicitaires pour vanter les mérites d’entreprises lucratives. Mais, ce « nous » rassembleur n’est jamais utilisé en public puisque les idées individuelles ont désormais plus de valeur que les principes communs.

Le roi disait « nous » non seulement parce qu’il était poli mais encore parce qu’il détenait l’autorité royale qui découlait de Dieu. Le « nous », symbole d’humilité, annonce l’amour de Dieu et le respect de ses commandements : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé » (saint Jean, 15:12).

Le « nous » réveille les consciences et pousse les loups à sortir du bois puisque ceux-ci ne supportent pas l’idée du respect de l’autorité et du bien commun.

C’est à cause du « je » qu’une nouvelle civilisation transhumaniste, gouvernée par l’iniquité, pourrait tyranniser les hommes à travers la robotisation.

Face au « nous » les ennemis de Dieu se trouveraient démunis et obligés de s’avouer vaincus. Le « nous » qui accepte d’aimer humblement les commandements de Dieu est vainqueur de toute cruauté. Il faudra bien qu’un jour le « nous » soit de nouveau employé pour que notre civilisation revienne à la source de tout bien : Jésus-Christ, Fils de l’homme.

Conclusion

Jésus-Christ a dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient un désert ; toute ville ou maison divisée contre elle-même sera incapable de tenir. Si Satan expulse Satan, c’est donc qu’il est divisé contre lui-même ; comment son royaume tiendra-t-il ?

Et si c’est par Béelzéboul que moi, j’expulse les démons, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.

Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu que moi, j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous.

Ou encore, comment quelqu’un peut-il entrer dans la maison de l’homme fort et piller ses biens, sans avoir d’abord ligoté cet homme fort ? Alors seulement il pillera sa maison.

Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.

C’est pourquoi, je vous le dis : Tout péché, tout blasphème, sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera pas pardonné. » (saint Matthieu, 12:25-31)

Puissiez-vous être auprès de Dieu, chers amis.

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