Réflexions sur les temps actuels

Chers amis,

Je reprends la plume pour rédiger quelques réflexions sur les temps actuels.

Oh, comme la France catholique fut glorieuse autrefois ! E. Lacoste explique dans son ouvrage de 1912 dédie au père Vincent de Paul Bailly, créateur du journal la Croix, une vérité qui est valable pour 2021.

Je cite E. Lacoste, à la page 92, à propos des Congrégations :

« En 1895, le gouvernement persécuteur s’y prit autrement. Plus de ces violences qui concilient la sympathie aux victimes en les rendant populaires. Mieux valait les supprimer sans bruit ».

Ensuite, à la page 93 :

« On avait inventé contre les Congrégations divers articles de lois de finances restés plus ou moins à l’état de lettre morte. On résolut de les rendre applicables par de savantes combinaisons qui permettrait d’accabler les Congrégations d’impôts spéciaux, dans l’espoir de leur couper les vivres et de les empêcher de subsister. Ce système avait, outre son efficacité certaine, le grand avantage d’atteindre les communautés de femmes aussi bien que les communautés d’hommes.

Ces exactions devaient à bref délai tuer toutes les Congrégations, même les plus fortunées. »

E. Lacoste nous explique que le père Vincent de Paul Bailly alla voir son supérieur, le père Picard, qui était à l’article de la mort.

Je cite, à la page 93 :

« Il obtint de voir un moment le P. Picard étendu dans son lit. Celui-ci lui dit :

– Cette loi est le commencement de la fin, non seulement contre les religieux, mais contre le clergé. Il est de notre devoir, tant que Rome n’aura rien dit, de la combattre quotidiennement de toutes nos forces. Ne craignez pas de faire l’opinion pour la résistance.

Le P. Bailly, fort de cette parole, entra aussitôt en campagne, et on peut dire qu’il la mena brillamment. Le mot résistance fut le cri spontané de la France catholique, la ligne de conduite de toutes les communautés soutenues et encouragées d’abord par l’unanimité de l’épiscopat, et la loi d’oppression resta lettre mort durant quelques mois. …/… Mais, à part ce dissentiment qui jeta quelque désarroi, les autres Congrégations, sur toute la surface du pays, refusèrent de payer un impôt d’exception, au nom même de l’égalité de tous les citoyens devant la loi. L’honneur, autant que les principes, semblait du rester ordonner la résistance à une exaction odieuse.

La Croix résumait sa pensée dans une formule topique qu’elle publiait tous les jours en gros caractères :

Nous payerons le timbre-poste 30 centimes s’il le faut, au lieu de 15 centimes, si tout le monde paye ainsi ; mais nous refusons de payer le timbre-poste 16 centimes si les autres citoyens le payent 15 centimes. Nous ne voulons pas admettre que le dévouement nous prive de l’égalité devant l’impôt que nous garantissent les Droits de l’homme et la Constitution. »

Les Congrégations ont été frappées par la loi des association de 1901 et finalement anéanties par celle de 1905. Revenons maintenant en 2021.

Quel est le rapport avec les Congrégations et les citoyens de notre époque ?

Les tyrans contemporains ne veulent pas de violences, parce qu’elles créent des martyrs et leur mémoire fait ériger des mausolées. L’Église est née de la persécution des empereurs envers les chrétiens. Les tyrans de la finance apatride internationale, qui tiennent le monde par leurs milliards, souhaitent détruire lentement les surnuméraires que nous sommes.

La crainte du virus rend l’autre terrifiant, ainsi la notion de « prochain » dans « tu aimerais ton prochain comme toi-même » s’efface devant la peur.

La distanciation sociale couplée à l’incapacité de discerner l’ennemi rend impossible toute tentative de révolte citoyenne. Au temps du nazisme, il était facile de détecter les tyrans à la croix gammée. Le temps des partisans et des maquisards est révolu.

La fin des loisirs annonce une période laborieuse et sinistre. Une certaine rigueur janséniste est en train de se dessiner. La modération ne sera pas chrétienne mais malthusienne. L’angoisse tente d’effacer la joie chrétienne.

Les tyrans contemporains espèrent que les suicides augmenteront lors des prochaines années, car la guerre qu’ils mènent contre le peuple est spirituelle. Ils favorisent toutes sortes de théories, plus farfelues les unes que les autres, pour que les petites gens évitent de réfléchir aux causes du mal.

Une guerre larvée est longue et difficile parce qu’elle est silencieuse. Au temps des martyrs de Rome, au temps des nazis, au temps des staliniens, il était aisé de pointer du doigt les ennemis et leurs hérésies. Mais, aujourd’hui, il est impossible de montrer au grand jour les erreurs, surtout quand on risque d’être taxé de « complotiste ». Pourtant, il faudrait effacer de sa mémoire les deux dernières guerres mondiales pour oublier que l’histoire est faite de politique : Hitler, Lénine, Staline et les autres en sont la preuve.

Les tyrans misent sur une nouvelle ère numérique où les gens simples se retrouvent isolés et financés par le revenu universel. Acheter le silence par la corruption est simple. La population vivant au rythme d’un communisme technologique pensera être libre et heureuse, tandis que ceux qui possèdent les compétences demandées s’enrichiront outrageusement.

Pour sortir de cet enfer, il faut se souvenir des Évangiles et obéir aux lois divines. Les dix commandements sont déjà un excellent début. Il faudrait toutefois y rajouter ceux du Christ : « tu aimeras Dieu de toute âme, de tout cœur et tu aimeras ton prochain comme toi-même ». La charité est la plus grande loi. La liberté ne sera pas conquise par la violence mais par la charité. Lorsque l’homme fera tomber son masque, osera briser son orgueil et sa crainte pour rencontrer son prochain, le monde sera presque sauvé, s’il se souvient encore de Dieu et de ses commandements d’amour.

L’article est court, toutefois, il est largement suffisant pour organiser une réflexion. Appropriez-vous le et faites en quelque chose. Dieu vous garde.

Lien vers le fichier PDF : https://lafrancechretienne.files.wordpress.com/2021/01/reflexions_sur_les_temps_actuels.pdf

3 réflexions sur “Réflexions sur les temps actuels

  1. Bonsoir

    Bonne année

    Peut-être qu’il existe quelqu’un en France qui est l’ombre du Christ sur la terre. Il est possible qu’il soit comme josué vis à vis de Moïse…

    Si la proposition est vraie comment doit il être manifesté ? Doit il attendre passivement que Dieu l’appelle après les guerres apocalyptiques qui ont déjà commencées ou bien doit il être investi surnaturellement par les prières du peuple ?

    Jamais il n’agira de son propre gouvernement.

    Vos intuitions sont peut-être une piste ?

    Aimé par 1 personne

    Réponse
    • Cher ami,

      Je crois sincèrement qu’il existe un individu qui est amené à sauver la France. Toutefois, cela doit lui peser comme une terrible Croix sur les épaules.

      Il est dit qu’il fuira la France lorsque la guerre civile éclatera et qu’il reviendra ensuite sur demande de Dieu.

      Comme vous dîtes, il n’agirait jamais de son propre chef.

      Les prières semblent bien trop tièdes pour que cet individu se manifeste avant son temps. Il semble que la France doit être en ruine, comme punie pour son manque de foi, pour que cet homme sauve in-extremis la nation.

      Il faut s’attendre à plusieurs violentes crises et à la formation de gouvernements fantoches. Le tout est de veiller et de prier, de conserver un coeur pur et de rester loin des tentations, comme un enfant le ferait car c’est à cette condition que Dieu donne sa bénédiction aux innocents.

      Veillons et prions en ces tristes temps.

      Dieu vous bénisse !

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  2. Merci pour cette réflexion…
    Les 10 commandements, oui, le socle de la foi et de la charité dans le vrai Dieu…
    Cette triste période, triste à bien des égards, met en relief l’intime de chacun de nous. Notre réaction intime en face de nous-même, en face du Dieu révélé et trois fois Saint. La privation nous amène à l’essentiel de notre comportement, tout comme une âme devant la mort. Multiples réactions donc, multiples réponses au stimulus « crise ». Toute âme est passée au crible selon la Volonté divine.
    A quoi sommes-nous réellement attachés? A quoi donnons-nous de l’importance en cette vie? Qu’avons-nous dans le coeur en vérité? « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur. » Matt 6,21.
    Toute tribulation est un révélateur de ce que l’on est, de ce sur quoi l’on s’appuie, et cela est bon en ce sens. La Vérité est un sabre. Alors, ne soyons pas tristes, mais plein de courage, d’audace et de prières, et Dieu fera de nous des instruments fervents de Sa Miséricorde. Car c’est l’heure de l’Esprit-Saint…
    Que Dieu nous pardonne, que Dieu nous confonde, que Dieu nous justifie!
    Dieu des vivants n’abandonne pas Son peuple.

    Aimé par 1 personne

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