Le robot et le Veau d’Or

Chers amis,

Après un long silence, voici un nouvel article sur la modernité qui s’appuie sur les prophéties de Baruch ben Néria, disciple et compagnon du prophète Jérémie.

Le livre de Baruch mérite d’être considéré pour ses versets évoquant des idoles de bois, recouverts d’or et d’argent qui ressemblent étrangement à nos robots contemporains.

Extraits du livre de Baruch

Chapitre VI.

03. Désormais vous verrez à Babylone des dieux d’argent, d’or et de bois, que l’on hisse sur les épaules et qui inspirent la crainte aux nations.

04. Aussi, prenez garde à ne pas devenir à votre tour en tous points semblables aux étrangers ; que la crainte de ces dieux n’aille pas s’emparer de vous

05. à la vue de la foule qui se prosterne devant et derrière eux! Mais dites en votre cœur : « C’est devant toi qu’il faut se prosterner, Maître ! »

23. Quant à l’or dont on les a plaqués pour les embellir, si l’on n’en nettoie pas la ternissure, ils ne lui rendront pas son éclat ; car lorsqu’on les a fondus, ils ne l’ont même pas senti.

24. On achète à n’importe quel prix ces objets qui n’ont pas le moindre souffle.

25. Comme ils n’ont pas de pieds, on les porte sur les épaules ; ils manifestent ainsi leur propre indignité aux hommes ; même ceux qui les servent éprouvent de la honte,

26. Car si jamais une idole tombe à terre, ils ont à la ramasser ; si on la met debout, elle ne se déplacera pas d’elle-même ; si elle est couchée, elle ne se redressera pas davantage. Mais c’est comme à des morts qu’on leur offre des présents.

50. Ce sont des objets de bois plaqués d’or et d’argent : on reconnaîtra, après cela, qu’ils ne sont que mensonge ; pour toutes les nations et pour les rois, il sera évident que ce ne sont pas des dieux, mais des œuvres faites de mains d’hommes, et qu’il n’y a en eux aucune œuvre de Dieu.

51. Qui donc n’est pas obligé d’admettre que ce ne sont pas des dieux ?

52. Ils ne susciteront pas de roi à un pays ni ne donneront la pluie aux hommes.

53. Ils ne prendront pas de décisions sur les affaires les concernant, et ne porteront pas non plus secours à la victime d’une injustice : ils ne sont bons à rien ;

54. Ils sont comme des corneilles entre ciel et terre. Que le feu s’abatte sur le temple des dieux de bois plaqués d’or et d’argent, leurs prêtres s’enfuiront et s’en tireront sains et saufs, mais eux seront entièrement consumés comme des poutres au milieu du brasier.

55. Ils ne s’opposeront ni à un roi ni à des ennemis.

56. Comment donc admettre que ce sont des dieux ou les tenir pour tels ? Les dieux de bois plaqués d’argent et d’or ne se garderont ni des voleurs ni des bandits ;

57. Que des gens leur arrachent brutalement l’or et l’argent et s’en aillent avec le vêtement dont ils étaient couverts, eh bien, ils seront incapables de se secourir eux-mêmes !

58. Aussi, mieux vaut être un roi faisant preuve de bravoure ou un objet utile dans une maison, dont pourra se servir son propriétaire, que d’être ces dieux mensongers ; ou bien, mieux vaut une porte de maison qui protège ce qui se trouve à l’intérieur plutôt que ces dieux mensongers ; une colonne de bois dans un palais, que ces dieux mensongers.

59. Car le soleil, la lune et les étoiles qui brillent et ont mission de servir, se montrent dociles ;

60. L’éclair aussi, quand il paraît, est facile à voir ; il en va de même du vent qui souffle en toute région ;

61. Lorsque Dieu leur commande de parcourir toute la terre, les nuages accomplissent ce qui leur est assigné ;

62. Et le feu, envoyé d’en haut pour dévaster monts et forêts, fait ce qui lui est ordonné. Les idoles, elles, ne sont même pas faites à l’imitation des formes et des puissances de ces éléments.

63. De là il ressort qu’on ne doit ni considérer ni proclamer que ce sont des dieux, puisqu’ils ne sont pas en mesure de rendre un jugement ni de faire du bien aux hommes.

64. Vous savez donc que ce ne sont pas des dieux, ne les craignez pas !

65. En effet ils ne peuvent ni maudire ni bénir les rois ;

66. Ils sont incapables de montrer aux nations des signes dans le ciel, de briller comme le soleil ou d’éclairer comme la lune.

67. Les bêtes sauvages leur sont supérieures, elles qui peuvent, en fuyant vers un abri, se secourir elles-mêmes.

68. Donc, en aucune façon, il ne nous apparaît que ce sont des dieux; aussi ne les craignez pas !

69. Comme un épouvantail dans un plant de concombres qui ne protège rien, ainsi en est-il de leurs dieux de bois plaqués d’or et d’argent.

70. Ou bien, c’est au buisson d’épines dans un jardin, sur lequel se posent tous les oiseaux, ou encore à un cadavre jeté dans l’obscurité, qu’ils sont comparables, leurs dieux de bois plaqués d’or et d’argent.

71. À voir leur pourpre et leur éclat se gâter, vous comprendrez que ce ne sont pas des dieux.

72. Finalement ces objets seront dévorés et seront la honte du pays.

73. Mieux vaut donc un homme juste qui n’a pas d’idoles : il sera à l’abri de la honte.

Interprétation.

Les idoles que Baruch évoque ressemblent étrangement aux smartphones, et autres gadgets technologiques, que les foules idolâtrent dans la Babylone contemporaine. Les esprits se focalisent sur ces objets au point de confondre le monde virtuel de l’Internet avec la véritable existence physique. La vie sociale, autrefois si riche en France, est aujourd’hui oubliée, sans parler de la vie spirituelle qui est totalement inexistante.

Ces objets sont devenus les idoles des temps modernes : ils n’ont pas de capacités motrices, sont inutiles sans l’homme puisqu’ils ne savent prendre aucune décision par eux-mêmes. Pourtant, les foules les ont transformés en compagnons d’infortune. Les amis virtuels, à l’existence éphémère, ne pourront jamais remplacer les personnes faites de chair et de sang.

Si un jour l’électricité devait s’interrompre, suite à une prochaine et terrible guerre, ces objets deviendraient totalement inutiles, à l’instar des idoles de Baruch.

Nous avons transformé ces objets technologiques en maîtres, par notre propre volonté, au point d’oublier Dieu et nos frères. Nous vivons dans un rêve éveillé, une sorte de cauchemar perpétuel dans lequel les idées se dissipent, les principes moraux disparaissent et la folie de l’homme s’accroît. De dangereux archétypes, notamment païens et gnostiques, semblent s’immiscer, peu à peu, à travers cette technologie intrusive pour prendre le contrôle de nos esprits.

Nous devons rester prudents vis-à-vis de ces objets et ne pas devenir leurs esclaves. Retrouvons la voie sacrée qu’empruntaient autrefois les Hébreux, puis, à leur tour, les Chrétiens, à la suite de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Souvenons-nous précieusement que Dieu existe et que Jésus-Christ est Son Fils. Marie est notre Maman céleste, Joseph notre bon père. Saint Michel Archange veille sur nous. Enfin, la porte du séjour des morts ne prévaudra pas contre l’Église.

Tout le reste n’est que chimère.

Dieu vous bénisse, chers amis.

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