La question Juive

En ces temps si troublés, il est bon de rappeler les vérités de la sainte Église catholique, héritière de la vraie foi (détenue initialement par les fils d’Abraham) réformée depuis l’avènement de Notre-Seigneur Jésus-Christ. La question Juive est celle qui devrait nous interroger depuis la Crucifixion du Fils de l’Homme, Jésus-Christ étant la véritable et unique Pierre Angulaire de l’humanité.

Les réflexions contemporaines sur ce sujet se limitent principalement à deux camps : les pro-israéliens et les antisémites. Ces deux camps ont principalement des vues matérialistes et politiques, les véritables questions spirituelles étant, la plupart du temps, évacuées. Résumons l’antisémitisme en général. Nous n’évoquerons pas les tenants de l’autre partie puisqu’ils ont d’emblée acquis la cause d’Israël sans toutefois se soucier des questions spirituelles véritablement primordiales.
1) Le produit de l’antisémitisme le plus répréhensible fut bien évidemment Adolf Hitler avec sa doctrine nazie. Ce trouble personnage véhicule, par-delà la mort, une idéologie hautement subversive qui divise encore profondément les individus.
2) L’Islam est également vecteur d’un antisémitisme pour des raisons politiques : écarter du devant de la scène les descendants des tenants de la Loi pour que le Messie musulman, l’imam al-Mahdî, puisse se manifester et rétablir l’ordre.
3) Les mouvements d’extrême-gauche sont profondément antisémites pour des raisons comparables. Il s’agit d’une forme d’opposition au sionisme et à l’État d’Israël. Nous n’irons pas plus loin dans ces considérations.

Alors, suite à cette légère introduction, faut-il s’amouracher des juifs ou les maudire ? La question est simple : ni l’un, ni l’autre. La sainte Église catholique est formelle, nous devons prier pour leur conversion : nous argumenterons en ce sens lors de la conclusion de cet essai.

Étudions maintenant ce qui nous intéresse vraiment :
1) L’histoire des Juifs au cours des siècles
2) Leur responsabilité dans la Crucifixion de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
3) Les terribles conséquences engendrées à notre époque par le déicide.
4) Nous conclurons en utilisant les travaux du père Isidoro Da Alatri.

Avant la Crucifixion : La sagesse des Juifs.
Première partie tirée des travaux de l’abbé Fleury,
« les mœurs des Israélites et des chrétiens »

« Platon étudia plusieurs années en Égypte : et il fait dire à Socrate tant de belles choses, fondées sur les principes qu’enseigne Moïse, que l’on peut le soupçonner d’en avoir eu connaissance. Les Juifs pratiquaient effectivement ce qu’il propose de meilleur dans sa république et dans ses lois ; de vivre chacun de son travail, sans luxe, sans ambition, sans pouvoir se ruiner, ni trop s’enrichir, comptant la justice pour le plus grand de tous les biens, fuyant toute nouveauté et tout changement (note du blog : n’est-ce pas là également la sainte doctrine de l’Église catholique ?). On reconnaît en la personne de Moïse, en David et en Salomon, des exemples de ce sage, qu’il souhaitait pour gouverner un état, et le rendre heureux ; et qu’il osait à peine espérer dans toute la suite des siècles. Il raconte en plusieurs endroits, sans les appuyer d’aucune preuve, certaines traditions dont il respecte l’antiquité, et qui sont manifestement des parcelles de la véritable doctrine, touchant le jugement des hommes après leur mort, et l’état de l’autre vie. Si Platon et les autres Grecs n’avaient pas appris ces grandes vérités immédiatement des Juifs, ils les avaient apprises, au moins des autres Orientaux, qui, étant plus près de la source de genre humain, et ayant des écrits beaucoup plus anciens que les Grecs, avaient bien plus conservé de traditions des premiers hommes, quoique enveloppées de plusieurs fables. » (Première partie, XIX. Retour des Juifs et leur état, sous les Perses, page 161)

« Les mœurs des Romains étaient alors bien plus solides. Ils ne s’appliquaient qu’à l’agriculture, à la jurisprudence, et à la guerre : et laissaient volontiers aux Grecs la gloire de réussir dans les beaux-arts, et dans les sciences curieuses, pour s’attacher à faire des conquêtes, et à gouverner des peuples : faisant, comme dit Virgile, leur capital de la politique. Le sérieux des Juifs allait encore bien au-delà, puisqu’ils faisaient leur étude principale, de la morale et du service de Dieu. Nous en avons un bel exemple dans le livre de l’Ecclésiastique écrit en ce même temps. Cependant, c’était pour cela même, que les Grecs les traitaient d’ignorants, voyant qu’ils ne voulaient savoir que leur loi. Ils les nommaient Barbares ; noms qu’ils donnaient à tous ceux qui n’étaient pas Grecs, et les méprisaient plus que les autres étrangers, à cause de leur religion, qui leur paraissait triste et absurde. Ils voyaient les Juifs s’abstenir de la débauche, non par économie et par politique, mais par principe de conscience : cela leur paraissait trop sévère ; et ils étaient surtout choqués du repos du sabbat, des jeûnes, et de la distinction des viandes.

On les regardait comme les ennemis de tout le genre humain. Ils vivaient séparés de tous les autres, disait un philosophe grec, n’ayant rien de commun avec nous, ni la table, ni les libations, ni les prières, ni les sacrifices. Ils sont plus éloignés de nous que les Susiens, les Bactriens et les Indiens.

Ajoutez à cela, que l’horreur de l’idolâtrie, faisait rejeter aux Juifs la sculpture et la peinture, ces arts si chéris des Grecs. Ils méprisaient les statues, comme des ouvrages inutiles et dignes de risées, qui ne pouvaient être que l’effet d’une grande oisiveté ; et de là vient que les idoles sont nommées si souvent dans l’Écriture vanité, pour marquer que ce sont choses vaines, qui n’ont qu’une apparence trompeuse, et ne servent à aucun usage. Elles sont aussi nommées abomination, parce qu’elles ne peuvent être assez détestées, quand on considère l’aveuglement qui leur attribue le nom incommutable de Dieu. Par la même raison, les Juifs ne pouvaient ouïr sans horreur les fables impies, dont les poètes grecs étaient remplis : ainsi ils s’attiraient la haine des grammairiens, qui faisaient profession de les expliquer, des rhapsodes, dont le métier était de chanter publiquement les poèmes héroïques, des acteurs de tragédies et de comédies et de tous les autres, dont la subsistance et la réputation était fondée sur la poésie et la fausse théologie.

Les Juifs, à la vérité, tenaient pour maxime de ne point se moquer des autres nations, et de ne point dire de mal de leurs dieux ; mais il était bien difficile qu’il ne leur échappât quelques paroles de mépris. Or, quelle devait être l’indignation d’un grammairien grec, s’il entendait dire à un Juif quelques passages des prophètes contre les idoles : s’il voyait traiter Homère de faux prophète et d’imposteur ? Relever les absurdités des généalogies des dieux, de leurs amours et de leurs crimes ? Comment pouvait-on leur souffrir de détester les infamies du théâtre, et les abominables cérémonies de Bacchus et de Cérès ? Enfin de soutenir que leur Dieu fût le seul vrai Dieu, et qu’eux seuls, entre les peuples de la terre, connussent la vérité sur la religion et la conduite des mœurs ? On les écoutait d’autant moins qu’ils ne savaient faire ni de belles harangues, ni des arguments en forme (note du blog : cette manière de faire est également prônée par saint Vincent de Paul), et que, pour preuve de ces grandes vérités, ils alléguaient principalement des faits, c’est-à-dire les grands miracles que Dieu avait faits à la vue de leurs pères. Or le commun des Grecs ne distinguait pas ces miracles, des prodiges qu’ils racontaient aussi dans leurs fables ; et les philosophes les croyaient impossibles, parce qu’ils ne raisonnaient que sur les règles de la nature, et les tenaient nécessaires, d’une nécessité absolue.

Les Grecs ainsi disposés écoutèrent volontiers les calomnies des Phéniciens, des Égyptiens et des autres ennemis des Juifs. Et de là vinrent ces fables impertinentes, que Tacite débite si sérieusement, quand il veut expliquer l’origine des Juifs, et faire le savant historien, et que l’on voit aussi dans Justin, qui avait puisé dans les mêmes sources. Strabon, quoiqu’il en parle plus sagement, n’en paraît pas mieux instruit.

Mais outre ces mensonges que l’on pouvait aisément mépriser, les Grecs en vinrent aux violences et aux persécutions. Ainsi Ptolémée Philopator, après avoir perdu la bataille de Raphia, déchargea sa colère sur eux ; et son fils Épiphane, irrité de ce qu’on l’avait empêché d’entrer dans le sanctuaire, voulut les faire exposer aux éléphants, comme raconte le troisième livre des Machabées. Sous Séleucus Philopator, roi de Syrie, Héliodore vint pour piller les trésors sacrés, et n’en fut empêché que par un miracle. Enfin, sous Antiochus Épiphane commença la plus grande persécution qu’ils aient jamais soufferte, et qui ne cède point à celles que souffrirent depuis les Chrétiens : aussi l’Église compte entre ses martyrs ceux qui moururent alors pour la loi de Dieu. »

Ce sont les premiers que nous connaissons, qui soient morts pour cette bonne cause. Les trois compagnons de Daniel, lorsqu’ils furent jetés dans la fournaise, et lui-même quand il fut exposé aux lions, eurent tout le mérite du martyre ; mais Dieu fit des miracles pour les conserver. Éléazar, les sept frères, et les autres dont l’histoire des Machabées fait mentions donnèrent effectivement leur vie pour Dieu, et pour la loi de leurs pères ; et c’est le premier exemple, que je sache, dans toute l’histoire du monde, de ce genre de vertu. Nous ne voyons avant ce temps aucun infidèle, pas même des philosophes, qui aient mieux aimé souffrir la mort et les supplices les plus cruels, que de violer leur religion et les lois de leur pays. » (Première partie, XXX. État des Juifs sous les Macédoniens, page 165 à 169)

Au moment de la Crucifion : L’aveuglement des Juifs.
Deuxième partie tirée des travaux du père Isidoro Da Alatri, « Qui a tué Jésus-Christ ? La responsabilité des Juifs dans la crucifixion du Seigneur »

« Selon un insigne exégète du XXe siècle : « Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte allait croissant, prit de l’eau et se lava les mains devant le peuple en disant qu’il était innocent du sang de ce juste et qu’il leur en laissait la responsabilité (Matt. XXVII, 24). La foule se reprit à hurler : « Que Son sang retombe sur nous et sur nos enfants ». Alors Pilate relâcha Barabbas et ayant fait flageller Jésus-Christ, il Le leur livra pour être crucifié. Les Juifs aveugles crient : « Que Son sang retombe sur nous et sur nos enfants » et voilà désormais deux mille ans qu’avec le sang du Christ répandu pour le salut du monde, opprobre et malédiction sont imprimés sur le front des Juifs. »

Hugues de Saint Victor, théologien du XIIe siècle, fait parler le peuple Juif de cette manière : « Nous Lui avons tourné le dos. Il ne nous a fait que du bien et alors qu’Il priait pour nous, nous L’avons crucifié. Nous avons entendu Ses paroles et nous avons été comblés de Ses bienfaits ; nous avons été témoins des nombreux et grands prodiges qu’Il a accomplis publiquement ; mais nous avons méprisé Ses avertissements, nous n’avons montré qu’ingratitude pour tous Ses bienfaits et nous nous sommes moqués de Ses miracles. Nous L’avons entendu nous instruire sur la montagne, mais nous sommes passés en nous bouchant les oreilles ; de là viennent les malheurs qui nous accablent. Nous L’avons vu nourrir la foule qui Le suivait, mais nous en avons ri ; d’où notre triste condition. Nous L’avons vu cloué à la croix, mais nous L’avons injurié et maudit ; d’où notre terreur et notre ruine. Nous avons compris Sa doctrine et nous savons qu’elle est porteuse de vie, mais nous avons choisi la mort. Ses instructions dissipaient nos ténèbres, mais nous avons refusé de Le prendre pour guide. Il nous offrait le salut et la vie, et nous avons refusé et l’une et l’autre. Sa mort a ressuscité les gentils ; mais sur nous qui étions Son peuple, cette mort, qui est notre œuvre, a gravé le signe indélébile de la réprobation. » (De Anima)

Voici ce que déclarait saint Pierre au jour de la Pentecôte : « Hommes d’Israël, écoutez ces paroles : Jésus de Nazareth, homme que Dieu a autorisé parmi vous par les miracles, les prodiges et les merveilles que Dieu a faits par Lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes ; cet homme qui suivant le conseil arrêté et la prescience de Dieu a été livré, vous L’avez fait mourir, Le tourmentant par les mains des méchants. Dieu L’a ressuscité, Le délivrant des douleurs de l’enfer ; car il était impossible qu’Il y fût retenu » (Act. II, 22-24). Et encore : « Qu’elle sache donc très certainement, toute la maison d’Israël, que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié » (Act. II, 36). Et le premier Apôtre et premier Pape redit la même chose après la guérison de l’estropié à la porte du temple de Jérusalem : « Hommes d’Israël, pourquoi vous étonnez-vous de ceci, ou pourquoi nous regardez-vous comme si c’était par notre vertu ou par notre puissance que nous avons fait marcher cet homme ? Le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob, le Dieu de nos pères a glorifié Son Fils Jésus, que vous avez, vous, livré et renié devant Pilate, quand il jugeait lui-même de Le renvoyer. Car c’est vous qui avez renié le Saint et le Juste, et qui avez demandé qu’on vous remît [en liberté] un meurtrier ; et vous avez même tué l’Auteur de la vie, que Dieu a ressuscité d’entre les morts, ce dont nous sommes témoins » (Act. III, 12-15). « Alors, rempli de l’Esprit-Saint, Pierre leur dit : Princes du peuple et vous, anciens, écoutez. Puisque aujourd’hui nous sommes jugés à cause d’un bienfait en faveur d’un homme infirme, et à cause de celui en qui il a été guéri, qu’il soit connu de vous tous et de tout le peuple d’Israël, que c’est au Nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ de Nazareth, que vous avez crucifié, et que Dieu a ressuscité des morts ; c’est par Lui que cet homme est ici devant vous debout et saint. Ce Jésus est la pierre qui a été rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue un sommet d’angle » (Act. IV, 8-11). Puis Pierre et les Apôtres répondent : « Il faut plutôt obéir à Dieu qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus que vous-même, vous avez fait mourir, Le suspendant à un bois » (Act. V, 29-30).

Ou encore selon père Isidoro Da Alatri : « Qui donc a tué le Christ ? Les paroles de saint Pierre, de saint Paul et de saint Étienne sont unanimes et devraient suffire, il me semble, à convaincre quiconque le veut bien ou a cru le contraire : le Christ a été trahi, tué et crucifié par le peuple juif et ses chefs. Et plus qu’aucun autre évidemment s’impose le témoignage des Actes des Apôtres rapporté ici. Il est vraiment décisif, absolu et irréfragable sur le meurtre du Christ par les Juifs. Ce n’est pas seulement un témoignage inspiré ; il porte avec lui la certitude historique, et, de ce fait, exige l’assentiment de tous : croyants et non-croyants, Chrétiens et Juifs, dans la mesure où ils n’oublient ni la qualité des personnes qui rendent ce témoignage, ni les diverses circonstances dans lesquelles il est donné. Ceux qui dénoncent ce crime énorme de déicide avec une telle assurance sont en effet des témoins de premier plan et ils le dénoncent sur la place publique, dans le temple de Jérusalem, en présence de plusieurs milliers de personnes et des chefs mêmes de la nation. Et pourtant aucun des auditeurs ne réagit, ne nie ce fait si atroce du meurtre du Messie, de la crucifixion de Jésus que Pierre nomme sans crainte « Auteur de la vie » ! (Act. III, 15) ; entendant Pierre accuser toute la maison d’Israël d’avoir crucifié Jésus, loin de se révolter contre lui, ils sont au contraire convaincus de leur énorme péché, ils sont « touchés de componction » et demandent à Pierre lui-même et aux autres Apôtres : « Hommes, mes frères, que ferons-nous ? Et Pierre leur répondit : « Faites pénitence, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, en rémission de vos péchés ; et… sauvez-vous de cette génération perverse ». Et, ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta de trois mille personnes environ » (Act. II, passim). »

« Ayant placé son idéal messianique dans l’apparition d’un roi conquérant, qui régnerait sur tout l’univers, il était incapable de Le reconnaître dans le fondateur pacifique d’une religion nouvelle ; d’autant que cette religion, universelle comme la vérité, devait (et c’était là la pierre d’achoppement) être pour le monde entier. Le peuple juif dans son égoïsme, voulait un Sauveur exclusivement Juif. Un Messie plus humanitaire que national, n’apportant que des biens d’un ordre invisible et tout spirituel, ne pouvait être le Messie : tel était le raisonnement qui prévalait à Jérusalem. Devant de semblables préjugés, les œuvres, les paroles, la toute-puissance, l’absolue sainteté de Jésus n’étaient rien, et ne prouvaient rien. C’est ainsi que l’on courait au dénouement fatal : Israël, rejetant son Christ, sera lui-même rejeté ; il le mettra à mort, et il se sera lui-même exterminé. »

Ce n’est donc pas la race ou le sang d’Abraham qui forme désormais le peuple élu, mais bien l’appartenance au Christ au moyen du baptême, et c’est Son esprit qui rend vrais fils d’Abraham et héritiers « selon la promesse ». Telle est la logique paulinienne qu’il n’est pas permis de fuir. Bref : « avec la chute de la cité sainte et de son Temple, prenait fin la mission du Judaïsme comme unique vraie religion révélée par Dieu, pour céder la place à la nouvelle religion, le christianisme ». »

Après la Crucifixion : l’idolâtrie des Juifs.
Troisième partie issue d’une analyse personnelle.

« Le Transhumanisme est très certainement une épreuve divine qui provient de l’obstination Juive ; celle qui a crucifiée Notre-Seigneur Jésus-Christ. Cette même obstination dans le refus de la Loi de Dieu conduit à la volonté d’acquérir le suprême interdit : la vie éternelle, Fontaine de Jouvence aussi alchimique, gnostique qu’irréelle. Cette doctrine mènera objectivement à l’échec planétaire puisqu’un robot qui posséderait une âme est une innommable chimère. Soyons clair, l’esprit de la personne imitée par la machine ne serait qu’un ersatz, un clone de l’esprit humain mais certainement pas l’esprit lui-même puisque seul Dieu est capable d’insuffler la vie dans un corps. Le scientifique, si compétent qu’il soit, ne parviendra jamais à créer une âme. Au mieux, pourra-t-il créer une simulation numérique de l’esprit humain, au risque d’engendrer un monde dépeuplé d’êtres purement biologiques. Quel serait le sort d’un robot qui prendrait soudainement conscience de son illusoire condition ? D’ailleurs serait-il seulement capable d’un tel sursaut spirituel vu son absence d’âme ?

Qu’est-ce que l’âme ? Qui d’entre nous a seulement touché une âme ? Il s’agit du secret de Dieu, secret inaccessible à l’homme tout comme le temple Juif réservait précieusement une salle vide pour l’imprononçable mystère divin : on ne profane pas impunément ce qui appartient au vrai Dieu sans connaître Son implacable justice. Faut-il encore que l’humanité s’en souvienne. Pour cela, il faudrait que Dieu lui offre le don de sagesse : chose tout à fait inconcevable dans ce siècle dominé par le mystère d’iniquité.

Si les humains devaient céder la place à des robots, qu’en serait-il de la joie des sens ? (Il est bon de rappeler que nous devons maîtriser notre corps puisque nous sommes à l’image du cavalier qui dompte sa monture). Fini l’état du mariage, la joie de la naissance, la vie de famille, les repas entre amis, les rires autour d’une table, le moment des retrouvailles, la tristesse du deuil. Certes, la maladie et le vieillissement seraient bannis de cette nouvelle condition numérique. Toutefois, si l’humain devait devenir un cyborg, ne ferait-il pas plutôt penser à un affreux « Brundle mouche » (cf le film La Mouche de Cronenberg), c’est-à-dire un mariage raté entre le métal et la chair pour former une espèce hybride qui ne serait dirigée que par des instincts numériquement programmés ? En tuant le naturel, le surnaturel s’éteint inévitablement : les cyborgs ne seraient plus qu’une incohérence matérielle, un non-sens et donc, finalement, une part insensée du néant. En auraient-ils seulement conscience puisque l’homme réel ne serait plus là pour en juger ?

Non, vraiment, souhaiter le bonheur de l’humanité par sa transformation numérique est une pure abomination. N’est-ce pas là la volonté de certains illuminés de vouloir régénérer l’homme pécheur par le Transhumanisme ? En effet, le chaos général provoqué sur la planète doit nous faire réfléchir à cette terrible possibilité machiavélique : la décadence est un tremplin politique qui mène vers la dictature. Rappelons-nous que Jésus-Christ, Faiseur de Vie, est venu sur terre pour réconcilier l’homme avec Dieu par le sacrement du baptême. Seule Sa venue est vraiment légitime. C’est à ce titre qu’elle devrait être accueillie par d’authentiques cris de joie : « Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur ! ». Enfin, l’homme qui ose se prendre pour Dieu finit toujours par s’entendre dire : « arrière Satan, je ne te connais pas, tu m’es insupportable ! ». »

Conclusion tirée des travaux du père Isidoro Da Alatri.

« Le Siège Apostolique protégea le même peuple juif contre les injustes vexations, et de même qu’il réprouve toutes les haines et les animosités parmi les peuples, il condamne aussi surtout la haine contre un peuple choisi par Dieu, cette haine qu’on a l’habitude de désigner aujourd’hui vulgairement sous le nom d’« antisémitisme ». L’Église catholique, en effet, a toujours eu l’habitude de prier pour le peuple juif dépositaire jusqu’à la venue de Jésus-Christ des promesses divines, malgré son aveuglement postérieur et même à cause de celui-ci, afin de l’en libérer.

De cette même condamnation ressortent donc deux points bien certains :
a) L’exemple de l’Église qui prie pour les Juifs, et la recommandation aux fidèles d’en faire autant pour eux car ce sont eux qui ont le plus besoin de cette aide pour sortir de leur aveuglement.
b) La condamnation spéciale de la haine, et contre le peuple juif en particulier ; non parce qu’innocent ou plus digne que d’autres peuples tout aussi éloignés du christianisme, mais parce que, plus que d’autres, il est exposé à la haine à cause de ses méfaits.

« L’antisémitisme » est ainsi condamné nommément, mais il est condamné dans sa forme et son esprit anti-chrétien, s’entend. Cependant cette bienveillance de l’Église et sa double recommandation contre l’antisémitisme évoquée ci-dessus ne doit pas nous faire oublier ou fermer les yeux sur ce qui est la triste réalité.

En tant que groupe ethnique, le peuple juif doit demeurer dans son aveuglement, comme dit saint Paul, jusqu’à l’entrée dans le royaume de Dieu de toutes les nations, puisque alors seulement Israël en tant que peuple ou « ensemble ethnique » se convertira et entrera dans l’unique troupeau en dehors duquel il n’y a pas de salut (Rom. XI, 25 s). »

Stéphane
Rédigé le 13 octobre pour le blog la France Chrétienne

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Une réflexion sur “La question Juive

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